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L'Union européenne et la perfide Albion*

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Lyon,  le 31 décembre 2020
 

Depuis le 1er janvier 1973, le Royaume Uni a adhéré à l’Union Européenne, mais avec une vision très mercantile du marché commun, refusant toute construction européenne dont l’accord de Schengen sur la libre circulation en 1985 et la création de la monnaie unique (l’Euro) en janvier 2002 ainsi que les contraintes de la Cour de justice pour le respect de la législation européenne. Souvenons –nous de la fameuse phrase « I want my money back » prononcée le 30 novembre 1979 par Margareth TACHER lors du sommet des 9 chefs d’Etat et de gouvernement à Dublin. Depuis une partie des Conservateurs anglais aidés des populistes de tous bords militent pour une sortie de l’Union Européenne et lors du référendum le 23 juin 2016 : 51, 89% des voix exprimées des Britanniques ont voté pour quitter l’Union Européenne, le fameux Brexit (Britain-exit), mais en désaccord avec les Ecossais et les Nord Irlandais.

En fonction de l’article 50 du traité de L’Union européenne une négociation de procédure de retrait fut entamée à partir  du 29 mars 2017,  qui a abouti le 24 décembre 2020 à un accord de 1 246 pages conclu par Michel BARNIER pour l’Union européenne (reconnu unanimement  pour sa persévérance et ses qualités de négociateur) et  les représentants du gouvernement de Boris JOHNSON, lequel doit encore être adopté par le Parlement Britannique et validé par les 27 États membres de l’Union européenne pour s’appliquer de manière provisoire dès le 1er janvier 2021 jusqu’au 28 février 2021 et définitivement après le vote du Parlement européen.  Cet accord commercial prévoit le retour des douanes anglaises mais ni de quotas ni de droits de douane pour les marchandises avec un encadrement des règles de la concurrence dans les domaines de l’environnement, de la lutte contre le changement climatique, des droits sociaux et de la transparence fiscale et des aides d’État. Une baisse de moins 25% des quotas de pêche européens dans les eaux britanniques est prévue jusqu’en 2026 puis ensuite une renégociation chaque année, mais aussi la fin de la libre circulation des européens au Royaume-Uni ainsi que la suppression du programme Erasmus et l’augmentation des frais universitaires. Même si ni l’Union européenne, ni le Royaume-Uni n’imposeront de visa aux touristes, cela sera moins facile de voyager et pour les européens désirant travailler au Royaume-Uni, ils devront obtenir un permis de travail suivant un système de visa à points. Comme la finance et aucun service ne font partie de cet accord de libre-échange, les grandes banques et fonds d’investissements britanniques, ainsi que les entreprises multinationales devront se domicilier dans l’Union européenne.

Pour ce divorce à l’amiable, le Premier ministre Britannique Boris JOHNSON se réjouit « Nous avons repris le contrôle de notre monnaie, de nos frontières, de nos lois, de notre commerce et de nos eaux » alors que la présidente de la Commission européenne constatait plus sobrement « un bon accord, équilibré et juste, qui permettra à la concurrence d’être juste ».  Dans cette longue période de discussion du Brexit, les négociateurs Britanniques espéraient diviser l’Union européenne, mais depuis la pandémie de coronavirus, les Etats membres ont décidé de renforcer leur intégration européenne en mutualisant une partie de leurs dettes, ce qui aurait été bloqué par le Royaume Uni s’il avait encore été membre de l’Union.

La langue de Shakespeare est devenue véhiculaire à Bruxelles (beaucoup de documents de la Commission européenne sont maintenant uniquement en anglais) et la sortie de la Grande Bretagne du programme ERASMUS prive beaucoup de jeunes européens de l’apprentissage de l’anglais et de la connaissance de la culture Britannique. Cela devrait permettre aux autres langues, dont le français qui reste la référence linguistique de la diplomatie internationale, de se développer dans l’Union européenne. Si certains parlent d’un amer soulagement (le Monde daté du 27 -28 décembre 2020) dans cette période de crise sanitaire, économique et sociale, les effets de cette rupture laissent craindre un accroissement des difficultés pour la population britannique voire un éclatement du Royaume Uni et dans une moindre mesure des répercussions économiques et sociales dans certains pays européens.

 


Brigitte BOUSQUET (Vice-Présidente du ME-Lyon) & Christian JUYAUX
(Membre du CESER AuRA, et adhérent au ME-Lyon)

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*ancien nom de la Grande Bretagne

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